The Reading Club #1: Des livres et des rêves

jeudi, mai 21, 2015

Depuis toute petite, depuis que je sais lire en fait, je dévore les livres. Enfin les livres les romans en fait. Toute la série des Martine pour commencer, pour apprendre bien chaque mot, son fidèle Patapouf et ses grands yeux. Et puis la Comtesse de Ségur ensuite, avec des pages à faire des bêtises dans les Malheurs de Sophie, à être bien sage avec les petites filles modèles. Mes premiers policiers (viteuh fait hein) avec les aventures d'Alice à la bibliothèque verte. Un peu pour se faire peur, les chairs de poule, vous vous rappelez?  Et puis Harry Potter. A 12 ans, on m'a offert les quatre premiers tomes à Noël, et je les ai dévoré en moins de 2 semaines (avouez ça fait un sacré pavé).
S'en suivirent un bac L suivi d'études de lettres et arts du spectacle, et des quantités de livre plus ou moins intéressants, souvent pour ma part moins. Et ensuite le combi études-boulot-pour-payer-le-loyer m'a éloigné de ma passion pour la lecture.
Mais quelque chose qui est si ancré en vous, qui remonte à si loin, ne peut disparaître. Ou pour être moins pompeuse, "c'est comme le vélo, ça s'oublie pas"! J'y suis revenue sans avoir de préférences ou d'attraits pour des oeuvres identifiés, et je me suis retournée du côté du roman policier, devenu l'un de mes genres de prédilection! (c'est pas peu dire quand on a une vingtaine de Coben, une dizaine de Cornwell et de Reichs, toutes les oeuvres de la grande Vargas (on en reparle c'est sûr!) et une jolie partie de la bibliographie d'Agatha Christie ( elle aussi, certain qu'on en reparle))(oui j'aime les parenthèses héhé).

Aujourd'hui je veux vous parler d'un roman qui m'a bouleversé, c'est le terme que je trouve! Je demandais un jour conseil à mon amie Nono sur des idées de nouveaux livres, justement pour aller au delà du roman policier. Elle m'a recommandé alors L'ombre du Vent de Carlos Ruiz Zafon. Je le notais en mémo dans mon portable et puis l'oublier jusqu'à la veille de trois semaines de vacances il y a deux ans, avant un départ pour la Corse. Je cherchais un ou deux romans à pouvoir déguster sur la plage et pendant les trajets (j'ai une grande chance en transport: je peux lire jusqu'à plus soif depuis que je suis petite sans être jamais malade. Je dors ou je lis, pas chiante en transport la fille!). Je décide donc d'essayer L'Ombre du Vent, et son épaisseur m'attire même. Et là, en quelques pages je me suis fait attrapé par l'histoire de Daniel Sempere et de Julian Carax.

L'histoire commence peu après la Deuxième Guerre Mondiale, dans une Barcelone qui n'est  plus que l'ombre d'elle-même. Daniel Sempere a 8 ans, et un jour son père, modeste libraire marqué par la vie et la guerre, l'emmène au Cimetière des Livres Oubliées. Une demeure dédiée aux Livres, qui attendent d'en être libéré pour accompagner son lecteur. Daniel choisit alors le roman d'un certain Julian Carax, L'Ombre du Vent. Ce livre va changer sa vie et il ne va plus cesser de chercher à découvrir et retrouver Julian Carax. On suit alors le petit Daniel grandir, devenir adolescent mais ne jamais cesser d'avoir L'Ombre du Vent dans le coeur. A l'âge des premières amours, des amitiés tourmentés, Daniel traversera ces épreuves en ne cessant de chercher Julian Carax, aux travers des destins croisés et émouvants de personnes qui ont connu Julian, qui le cherche, qui sont ses proches. 
Et Daniel, à la recherche de Julian, se trouvera et trouvera sa voie. 

La maestria de Carlos Ruiz Zafon est de réussir à produire le même effet de son roman que celui de Julian Carax sur Daniel Sempere. Ce livre m'a bouleversé, en le lisant on se sent aux côtés de Daniel, on veut comme lui retrouver Julian, on s'émeut des récits des personnes rencontrées. Ruiz Zafon a la beauté de rendre ses personnages secondaires les véritables premiers rôles de leur récit. Ils sont divers, extravagants, fantasmatiques, émouvants, effrayants,horrifiants, fascinants. 
Mais Ruiz Zafon sait subtilement peindre Barcelone par ces personnages, aussi marqués par la guerre et par le régime et la politique de l'époque, qui nous semble romancé mais qui je pense colle à la réalité. 

Je ne saurais que vous recommandez ce roman, une véritable aventure et une oeuvre qui vous touche, où vous touchera au moins la moitié qu'elle m'a touché.

Et vous, quelles oeuvres vous ont-elles fait chavirer?

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